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Contrat Moudenc – Macron : un pacte financier dangereux pour la Métropole

A l’occasion du Conseil métropolitain de ce 12 avril, Jean-Luc Moudenc a mis au vote l’engagement de Toulouse Métropole à plafonner l’évolution de ses dépenses de fonctionnement à 1,35 % par an, dans le cadre des « contrats » voulus par le gouvernement pour faire contribuer les collectivités locales à la réduction de la dépense publique.

En signant dès maintenant ce pacte, la Métropole toulousaine devient la 1ère de France à contractualiser pour réduire de manière « volontaire » son action au service des habitants de notre agglomération. Cette décision intervient alors que partout en France une large majorité des collectivités territoriales concernées, regroupées au sein d’associations d’élus toutes présidées par des personnalités politiquement proches du Président de Toulouse Métropole, n’ont pas renoncé à entretenir un rapport de force avec Messieurs Macron et Philippe pour obtenir des conditions plus favorables.

Les délais de discussion avec la préfecture auraient pourtant permis de répondre à notre demande d’organisation d’un séminaire financier afin d’examiner les conséquences d’un tel encadrement de la dépense publique. Il auraient pourtant permis à Toulouse Métropole et à l’association France urbaine, présidée par Jean-Luc Moudenc, de poursuivre la négociation. Ils auraient pourtant permis de reporter le vote de cette délibération au Conseil métropolitain de juin, ainsi que nous l'avions demandé avant cette séance, rejoints par les groupes Socialiste, Métropole citoyenne, Communiste et Radical. Mais c’est un vote à l’aveugle qui vient d’être imposé à l’assemblée métropolitaine, dont le seul intérêt est de placer Monsieur Moudenc au premier rang des courtisans du Président Macron.

Cette demande d’adoubement semble contraire aux intérêts de Toulouse Métropole et des métropolitains. Car par ce contrat la collectivité abandonne ses engagements pour le financement du Plan Mobilités, avec une évolution de la contribution de la Métropole à Tisséo qui sera divisée par deux. Car par ce contrat la Métropole avalise un recul de l’autonomie des collectivités locales et de la décentralisation, et un recul de ses missions de service public.

Au nom des élus écologistes, Michèle Bleuse a déclaré : « C’est la capacité d’action de la Métropole qui vient d’être sacrifiée par la signature de ce contrat Moudenc - Macron, qui sert plus l’intérêt de ses signataires que celui des habitants de notre territoire. »

Notre courrier au Président de Toulouse Métropole.