Accueil Actualités LGV Bordeaux-Toulouse : Emmanuel Macron signe la fin d’une chimère ?

LGV Bordeaux-Toulouse : Emmanuel Macron signe la fin d’une chimère ?

Lors de l’inauguration de la LGV entre Paris et Rennes, le Président de la République a fait siens les arguments que nous développons depuis des années et semble signer l’arrêt du projet LGV entre Bordeaux et Toulouse. Cette déclaration s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de la décision du Tribunal Administratif de Bordeaux qui a annulé jeudi 29 juin la Déclaration d’utilité publique sur le tronçon entre Bordeaux et Saint Médard d’Eyrans (sortie Sud de l’agglomération bordelaise). La décision du TA se fonde notamment sur la faiblesse des études socio-économiques et l’absence de financement. En effet comment trouver des financements pour un projet GPSO dont le coût ne cesse d’augmenter et atteint aujourd’hui 9 milliards !

Pendant que certain-es souhaitent poursuivre sur cette voie d’une LGV pour quelques-uns, nous continuons à nous mobiliser pour que la priorité soit donnée aux trains et déplacements du quotidien les moins polluants. Alors que dans nos territoires de nombreuses lignes TER sont en souffrance (retard, suppression de train,  dégradation du matériel roulant…), il est plus qu’urgent de répondre aux attentes des millions d’habitant-es de notre Région Occitanie : développer les moyens pour une mobilité entre les villes de notre Région.

Nous l’affirmons depuis plusieurs années, la rénovation de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse doit être privilégiée et aurait dû être terminée depuis plusieurs années sans l’entêtement des différents Maires de Toulouse et Président-es de Région. Une rénovation dont nous savons qu’elle sera moins couteuse, moins dévoreuse d’espaces. La rénovation de l’existant mettra Toulouse à 1h35 de Bordeaux. L’écart de temps pour rejoindre Paris entre la LGV et la rénovation de ligne existante n’est que de 30 minutes. Doit-on considérablement réduire les capacités d’investissement des collectivités territoriales pour 30 minutes d’écart ?

Le Président de la République ne semble pas vouloir aller dans ce sens. Nous en prenons acte et attendons donc que l’Etat prenne ses responsabilités en donnant les moyens pour nos trains et nos déplacements du quotidien.

 

Christine ARRIGHI, Secrétaire régionale d’EELV Midi-Pyrénées

Véronique VINET, pour les élu-es EELV, écologistes et POC (membres du groupe Nouveau Monde en Commun) de la Région Occitanie

Michèle BLEUSE, Présidente du groupe écologiste de Toulouse Métropole