Profitons du chantier sur la ligne de métro A pour réaménager la Patte d’Oie
Par Régis Godec
L'enquête publique relative aux travaux d'augmentation de la capacité de la ligne de métro A est ouverte depuis quelques jours. Ces travaux importants sont nécessaires pour permettre à celle-ci d'atteindre tout son potentiel et de réparer des aberrations dans la conception initiale du projet. Rappelons en effet qu'en 1993, pour l'ouverture de cette première ligne de métro, la décision avait été prise de ne pas construire toutes les stations aux dimensions de 52 mètres, réduisant de fait le nombre de rames, avec à la clé une division par deux de la capacité de la ligne.
Cette décision semble avoir été prise à l'époque par Dominique Baudis, pour des questions liées aux expropriations au niveau de trois stations souterraines (Mermoz, Patte d'Oie et Fontaine-Lestang). Il aurait pourtant suffi de décaler de quelques mois la date d'ouverture de cette ligne pour alléger le coût du projet présent, et ne pas nous obliger à refaire des travaux sur une ligne en cours d'exploitation. Passons, ces débats sont aujourd'hui derrière nous.
Par contre, aujourd'hui, il serait utile de réaliser ces travaux avec une vision globale de l'impact urbain de ces 3 années de chantier. Je pense en particulier au chantier au niveau du carrefour de la Patte d'Oie (Saint-Cyprien), qui occasionnera l'aménagement d'un carrefour à feux et la fermeture de l'avenue de Lombez. Il s'étalera sur sur 2 ans et 4 mois et je suggère qu'il s'articule à un projet d'ensemble pour la Patte d'Oie.
Car la configuration actuelle de ce site est très accidentogène. La décision surprenante de conserver du stationnement en épi sur un carrefour giratoire met les usagers dans une situation délicate. Il y a 6 accès à ce giratoire, des voitures qui effectuent des marches arrières pour sortir des places de stationnement, des cyclistes qui tournent la tête de tous côtés pour s'assurer qu'ils ne rencontrent pas la trajectoire d'un véhicule, des bus qui s'arrêtent à l'entrée ou à la sortie, et pour finir des véhicules stationnés en double file en plus du stationnement autorisé...
A ma connaissance cette situation est unique dans notre ville, et elle devrait susciter un débat sur le réaménagement de la place.
A ce jour la municipalité n'a dévoilé aucun projet de modification, alors que les deux années de chantier et la fermeture de l'avenue de Lombez pendant 28 mois vont nous obliger à modifier le fonctionnement de ce carrefour. Soyons audacieux et mettons ce chantier à profit pour permettre un réaménagement sécurisé qui donnerait toute sa place aux déplacements des cyclistes et des piétons !