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Resto-guinguette du Ramier : réglementation pour tous, passe-droits pour certains ?

Un article du Canard Enchaîné publié ce jour épingle l'ouverture très prochaine d'un restaurant-guinguette baptisé « La Centrale », sur une partie de l'île du Ramier abritant une ancienne centrale hydroélectrique. Dans une zone naturelle classée inconstructible dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU) en vigueur, et inondable...

Les élu-e-s écologistes de la Ville de Toulouse réclament des éclaircissements de la part du Maire de Toulouse. Nous sommes stupéfaits de découvrir que la mairie annonce avoir donné son autorisation pour l’ouverture de cet établissement sans que la moindre procédure d’autorisation d’urbanisme ait été engagée. Selon nos informations les travaux auraient été réalisés sans même déposer une déclaration préalable de travaux, qui est pourtant demandée à tous les Toulousains. La sécurité du public semble engagée sur ce dossier et les procédures n'ont visiblement pas été respectées.

Conseiller municipal, Régis Godec s'étonne par ailleurs « de l'affirmation de l'adjointe à l'urbanisme, selon laquelle une autorisation temporaire d'accueil du public aurait été délivrée aux propriétaires du restaurant. Car d'après les informations en notre possession, aucun arrêté municipal, pourtant nécessaire dans ce cas de figure, n'a été pris dans ce sens. Autre étrangeté, la notion de « risque géré » utilisée par Madame Laigneau concernant l'inondabilité du site. Je note que la municipalité est beaucoup plus intransigeante avec les normes s'agissant des cafés-concerts, dont les fermetures administratives se multiplient cette année. Mais concernant la guinguette du Ramier, un passage de la commission de sécurité ne semble pas prévu ! ».

La mairie avait vendu cette parcelle aux restaurateurs en 2007, dans des conditions dénoncées par l'opposition de l'époque. Le projet était resté en suspens après le changement de municipalité. Aujourd'hui, sans s'opposer au projet en soi, Régis Godec conclut : « faut-il comprendre que certains peuvent bénéficier de passe-droits pour contourner une réglementation supposée s'appliquer sans exception à tous ? ».

Nous exigeons des explications de la part du Maire de Toulouse.