Transports / Face au risque de paralysie, nous proposons une nouvelle organisation
Les élu-e-s écologistes dénoncent l'enterrement par Jean-Luc Moudenc du prolongement de la ligne B du métro. Après avoir fait semblant de négocier avec le Sicoval, Monsieur Moudenc et sa majorité portent un nouveau coup au développement des mobilités dans notre agglomération, en stoppant net un projet programmé depuis 15 ans, financé et prêt à être réalisé.
Président du groupe Toulouse Vert Demain, Antoine Maurice constate qu'« après les bus à haut niveau de service et l'extension du tramway, c'est un nouveau projet structurant inscrit dans le Plan de Déplacements Urbains adopté en 2012 qui se voit sacrifié sur l'autel d'une 3ème ligne de métro, ligne qui reste virtuelle. Car sans nourrir d'opposition de principe à cette ligne, nous notons que son financement n'est toujours pas assuré, et qu'elle ne serait pas mise en service - au mieux - avant 2024. Malheureusement, les Toulousain-e-s et les habitant-e-s de notre agglomération n'ont aucune amélioration significative des déplacements à attendre durant ce mandat, alors que c'est là un enjeu crucial en matière de santé publique, de qualité de vie, de climat et en matière économique ! ».
Pour Régis Godec, conseiller municipal, « cet abandon marque le nouvel épisode d'un interminable conflit entre collectivités, qui nuit depuis longtemps au développement des mobilités dans notre agglomération. Comme elle l'avait déjà fait durant le mandat précédent, la Ville de Toulouse impose à nouveau sa volonté aux autres territoires. Aujourd'hui le risque d'une nouvelle paralysie de l'offre de transports est réel. Mais nous ne sommes pas condamnés à faire bégayer l'histoire. Nous pouvons sortir de cette crise en refondant la gouvernance des transports de manière à la rééquilibrer ».
Pour mettre fin à l'opposition stérile des visions et des projets, les élu-e-s écologistes se prononcent pour une refonte de la gouvernance des transports dans l’agglomération. Nous proposons d’examiner la possibilité de créer un syndicat nouveau qui intègrerait toutes les collectivités locales. Nous proposons que cette instance intègre un collège des usager-e-s et des acteurs économiques du territoire.
Il est urgent que la politique des transports de l’agglomération retrouve le sens de l’intérêt général, un plan d’urgence pour les transports en commun doit être activé dans notre agglomération.