Accueil des réfugiés : il est temps de trouver des solutions !
EELV Toulouse et les élu-e-s écologistes de Toulouse Métropole soutiennent la démarche des associations engagées aux côtés des réfugiés syriens, qui interpellent aujourd'hui les pouvoirs publics sur l'application effective du droit d'asile.
Il y a 6 mois, la découverte du corps du petit Aylan suscitait une vague d'émotion et attirait l'attention sur le drame des réfugiés syriens fuyant les atrocités de la guerre. Aujourd'hui, force est de constater que les actes n'ont pas suivi les engagements de la France à prendre sa part dans la solidarité à témoigner à ces réfugiés.
Ainsi à Toulouse, plus de 200 syriens restent en attente d'un logement en Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile (CADA). La majorité d'entre eux ont trouvé refuge dans le quartier des Izards, dans des appartements vides maintenant promis à la destruction.
Le bilan est d'autant plus accablant que des solutions d'accueil plus pérennes ont été identifiées, parmi lesquelles celle proposée par les élu-e-s écologistes, qui consistait à installer les réfugiés sur l'immense site de l'ex-CEAT de Jolimont, dans l'attente de sa vente à Toulouse Métropole par l'Etat. Nous regrettons vivement que cette proposition soit restée sans suites, ni du côté du Président de Toulouse Métropole, ni du côté de la préfecture.
En dépit d'un arrêté ministériel du 21 décembre 2015 fixant un objectif de créations de places d'hébergement supplémentaires, la Haute-Garonne reste sous-dotée en structures d’accueil des demandeurs d’asile. En 2015 on ne dénombrait en effet que 300 places en centre d’accueil et 69 places d’hébergement d’urgence. Notre département ne compte que 2,88 places pour 10 000 habitants (pour une moyenne régionale de 4,36 places).
Ce sous-équipement engendre des situations humaines inacceptables et n’est pas à la hauteur des obligations morales et juridiques qui sont les nôtres au regard des conventions internationales.
Lors du Conseil métropolitain du 18 février, les élu-e-s de Toulouse Métropole délibéreront sur le protocole de cession de l'ex-CEAT de Jolimont. A cette occasion nous réitérerons donc notre proposition qu'une partie de cette réserve foncière soit utilisée pour la création d'un CADA destiné à combler le manque criant de solutions d'accueil en faveur des réfugiés.
A Toulouse comme ailleurs, il est temps de mettre les actes en conformité avec les paroles.