Accueil Actualités Réaction à l’annonce de la création de « ramblas »

Réaction à l’annonce de la création de « ramblas »

Avec la nouvelle année, les questions d’urbanisme semblent devenir un axe majeur de la communication de la majorité municipale.

Les travaux de la rue Bayard ont débuté, les premières images d’un futur parvis pour la gare Matabiau ont été présentées. Enfin, le maire de Toulouse a tranché en faveur de « ramblas » pour l’aménagement des Allées Jean Jaurès.

Les écologistes accueillent avec satisfaction le fait que, bien qu’absents du programme du candidat Moudenc, les projets de l’architecte catalan Joan Busquets soient repris. Des projets qui doivent s’envisager dans le cadre d'une réflexion globale et cohérente.

Ainsi, nous nous étonnons que cette annonce intervienne quelques jours avant la conclusion de la négociation engagée par Toulouse Métropole pour la concession des parkings. La décision de réaliser 400 places de parking supplémentaires ne semble pas en adéquation avec l’esprit des « ramblas » évoqué par Joan Busquets.

Dans une tribune, Régis Godec formule cette hypothèse : « on peut imaginer que les candidats à la gestion des parkings de la ville ont demandé à ce que cette annonce soit faite pour s’assurer d’une rentabilité du nouveau parking. Car la création d’éventuelles ramblas aux allées Jean Jaurès nécessite la suppression du stationnement aérien sur les allées ». On le sait, le parking Marengo est loin d’être saturé et la fréquentation du parking Jean Jaurès est en baisse (2% en 2014).

Nous pensons que la priorité doit être donnée à l’utilisation voire à l’extension des parkings des terminus des métros, comme le préconisait d’ailleurs Joan Busquets.

Par ailleurs, si 2 voies de circulation automobile sont maintenues de chaque côté des allées, mériteront- elles la comparaison avec les ramblas barcelonaises ?

La réduction de la place de la voiture en ville, dessinée par exemple dans le projet du parvis Matabiau, avec sa voie unique de circulation, reste prioritaire, à l’heure où les pics de pollution se multiplient sur la métropole toulousaine, et en proposant rapidement des alternatives.

Autres questions soulevées par le projet : quelle place sera laissée aux transports publics, aux pistes cyclables ? Mais aussi aux arbres ? Michèle Bleuse et Frédéric Marin rappellent que « la végétalisation de la ville est une urgence et si elle se réalise au sol, c'est la réponse la plus adéquate pour atténuer les îlots de chaleur en ville ». Elle procure aussi beaucoup de bien-être aux habitant-es.

Nous attendons donc à de la majorité plus de précisions et de concertation quant à ces aspects dans l’élaboration des projets d’urbanisme.