Réfugiés syriens aux Izards : une attitude insoutenable
Dans l’espoir d’une vie meilleure, pour certains leur exil s’est arrêté à Toulouse, dans un immeuble intact des Izards, voué à la démolition. A la rue, sans aides, ils ont trouvé dans cet immeuble un abri certes précaire, mais dans lequel enfin ils avaient un lieu pour vivre, poser leurs maigres bagages, pour eux, pour leurs enfants.
Aujourd’hui, le monde découvre le quotidien de ces réfugiés politiques, auxquels on essaie de faire une place en Europe et ailleurs. Ils ont fui la Syrie, Homs. Ils ont fui une autre barbarie, celle du régime d’Assad qui a détruit leur ville rebelle, car elle avait osé se révolter et réclamer plus de démocratie. C’est à Toulouse qu’ils espéraient se reposer, reprendre pied dans la vie, dans un HLM désaffecté. C’est dans cet HLM que le Maire de Toulouse et son adjoint au logement sont venus les chercher, non pas pour leur accorder des conditions minimales de survie ou pour les aider à monter leurs dossiers de demande d’asile, mais pour demander leur expulsion.
L’horrible mécanique de l’inhumain a ainsi rattrapé ces exilés politiques, 200 personnes dont une cinquantaine d’enfants.
Pour Europe Ecologie - Les Verts, l’attitude de Jean-Luc Moudenc est insoutenable. Nous ne pouvons pas rester insensibles aux décisions prises par le Maire de Toulouse quand la situation exige un fort élan de solidarités et de volontarisme de la part de toutes les collectivités ! De même, nous ne pouvons accepter qu’un simple squat constitue une solution d’hébergement aux demandeurs d’asile !
Monsieur Moudenc, vous affirmez publiquement votre attachement religieux mais vous ne mettez pas en cohérence votre action et les demandes du Pape François.
Monsieur Moudenc, vous êtes le maire de Toulouse, cette ville qui fut le refuge des exilés espagnols, la capitale de république espagnole.
Monsieur Moudenc, la culture occitane est celle de la tolérance, de la convivencia. Toulouse en est l’héritière.
Si ce n’est pour vous, vous nous devez de restaurer l’honneur de notre ville. Renoncez à faire expulser ces familles et les renvoyer sur les routes de l’exode. Plus de 50 enfants vivent dans cet immeuble ; scolarisez ces enfants le plus rapidement possible dans nos écoles toulousaines comme l’exige la loi ! Aidez-les à reconstruire une vie après tant de souffrances.
Cela dépasse le politique. Cela s’appelle la dignité.
Pour les élu-es régionaux EELV,
Guillaume CROS, Président du Groupe
François SIMON, Vice-Président du Conseil Régional en charge des Solidarités
Pour les élu-es municipaux Toulouse Vert Demain,
Antoine MAURICE, Président du Groupe
Pour EELV Midi-Pyrénées,
Véronique VINET, Secrétaire Régionale
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